miercuri, 27 mai 2009
Cand vii..
Qu’ai-je vu
quand j’ai ouvert les yeux ?
Dis
Ô mémoire
dis ce que j’ai vu
dis-le moi encore !
« Tu as vu le sud
et allongée sur lui
la montagne
comme une poignée de mains
qui scelle deux terres
Un pont de roches bleues
jeté
entre deux mers
Au-dessus
le ciel azur d’Espagne
et au-devant
les collines viridantes de France »
Qu’ai-je entendu
alors ?
Dis-moi
Ô mémoire
dis-moi ce que j’ai entendu
« Tu as entendu le vent
qui connaît
dans toutes les langues
les histoires
des guerres, des famines
des exils
des déchirures, des amours
et des noces
Le vent
qui porte aussi
la voix des bergers
le chant des montagnards
des moineaux et des cochevis
Le vent
qui joue
de la guitare dans les averses
chargées parfois
du sable d’une arène
où galopent des toros célestes
aux cornes chargées
de terreur et de gloire »
Alors
Ô mémoire
qu’ai-je respiré
qu’ai-je senti ?
Dis
dis-le moi encore !
« Tu as respiré
les parfums de la distance
charriés par ce vent tiède
comme le ventre d’une amante
Tu l’as senti effleurer ta peau
caresse, mains invisibles
d’un amour en promesses »
Ainsi je vais au sud
J’épouse la distance
Pour trouver cet amour en promesses
Errance éternelle errance
ne connaît ni maison
ni repos
hors du poème
J’embrasse
les chemins du chant
qui délie
l’entrave des frontières
Et
dans mon chant
brille
une poignée de mains
entre une terre et l’autre
un pont
entre une mer et l’autre.
( Olivier Deck - Le chant des deux terres et des deux mers )
şi-a revenit aparatul foto... uite ce verde... :D
RăspundețiȘtergereinteresanta compoziţie; doar că mie personal rama aceea nu mi se pare potrivită... e prea mare si "grea" pentru fotografie; prea distrage ochiu' către ea. Acum, mă arunc şi eu în iarbă, pe diagonală, să aud cum creşte iarba...